Faire la ville sans les gens ? Pour une politique de participation

A l’heure où la Wallonie adopte une proposition de décret instituant la consultation populaire (moyennant de multiples conditions), la « démocratie participative » est à nouveau à l’ordre du jour.

La « participation » citoyenne pour penser les projets en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire à Soignies n’est pas une réalité aujourd’hui. Elle était une promesse il y six ans.

Respectueuse de la démocratie, représentative et participative, l’asbl SNE demandait simplement d’être consultée en amont des projets et d’être écoutée lors des enquêtes publiques. Inlassablement, elle participe aux enquêtes publiques relatives aux projets ayant un impact pour un grand nombre de citoyens, en faisant ses remarques et suggestions.

Inlassablement, l’asbl SNE s’interroge sur les réels besoins des habitants et sur les impacts des projets immobiliers pour ceux-ci et pour les prochaines générations de Sonégiens (mobilité, infrastructures, environnement,…). L’impression est que la ville se fait « sans les gens » : entre mandataires publics, investisseurs et techniciens.

Force est de constater que, souvent, lorsqu’un dossier est soumis à l’enquête publique, il ne pourra être remis en question, dès lors que l’accord avec l’investisseur est déjà conclu.

Or il y a des habitants qui refusent d’être dépossédés de leur ville, d’être consultés « pour la forme » (parce que la loi y oblige) et qui souhaitent la prise en compte des besoins sociaux et écologiques auxquels un nombre croissant de citoyens sont particulièrement attentifs.

Ils rêvent d’une inversion des priorités : le tape-à-l’œil et « l’attractivité » urbaine après les urgences sociales, culturelles et environnementales. Ils rêvent d’une politique de développement territorial qui se discute aussi dans les quartiers et pas seulement dans des salons de promotion immobilière et des bureaux d’administration.

 

Les italiques signalent des reprises  d’une carte blanche signée par un collectif de citoyens bruxellois dans « Le Soir » du 26 juin 2018. Ils disent bien ce qui est vécu aussi ici.

Cet article a 1 commentaire

  1. Une motion pour instaurer une consultation populaire systématique dans les demandes de permis d Urbanisme dans le cadre d élevage industriel avec conséquences environnementales a été rejetée hier 2 septembre 2019 par les élus locaux du conseil communal de Braine le comte en séance publique, Replay de la video disponible (pour combien de temps je ne sais pas) sur la page Facebook de la ville section vidéo, la motion y est abordée après une heure 16 de séance (je n’ai pas vérifié le Time code

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