Extension de la Carrière du Hainaut. L’asbl SNE vous aide à participer à l’enquête publique.
Voici un projet industriel qui va avoir un impact considérable sur plusieurs quartiers, de Soignies à Neufvilles, y compris les lotissements des Chasseurs et de la Tortue, le chemin du Tour, le chemin du Spodio, etc. Le plan de secteur a été modifié pour permettre une extension des Carrières du Hainaut rachetées il y a quelques mois par SigmaRoc, groupe britannique de matériaux de construction.
La réunion d’information publique du projet, reportée de fin juin 2020 à fin août 2020, a finalement été transformée en une présentation vidéo accessible en ligne ces 26 et 27 août 2020. Des membres de l’asbl SNE l’ont visionnée pour rédiger une longue liste de points (21 au total) qu’ils souhaitent voir aborder dans l’étude d’incidences sur l’environnement qui débutera sous peu. De multiples questions portent sur les unités de production de granulats car cette activité a un impact beaucoup plus important en termes de nuisances (charroi, bruits, poussières, vibrations, etc.) que la production du matériau noble à tailler. D’autres questions concernant les merlons (remblais entre l’exploitation et le voisinage) et mottes (stériles); un merlon de 10 mètres de haut sur plusieurs kilomètres, ce n’est pas rien. En outre, pour rassurer les habitants, la carrière assure que « rien ne changera par rapport à la situation actuelle » : c’est bien cela le problème. Déjà aujourd’hui, les horaires 6h-22h ne sont pas respectés, un charroi important entre les sites du Hainaut et du Perlonjour génère des nuisances, etc. Afin de vous aider rédiger votre propre lettre, le courrier de l’asbl SNE est reproduit ci-dessous pour permettre des copier-coller :
L’asbl SNE accueille favorablement la perspective de la poursuite des activités d’extraction de la roche ornementale locale, ce qui permettra d’assurer la pérennité de la S.C.A. Carrières du Hainaut dans la perspective du développement durable pour plusieurs décennies.
Afin de garantir la préservation de la qualité de vie et de la quiétude des riverains, nous insistons pour que les suggestions suivantes soient prises en considération dans le cadre de l’étude des incidences sur l’environnement.
1) L’installation du concasseur primaire ainsi que les unités de production de granulats devront se situer en dessous du niveau du sol. Nous demandons que ces équipements soient abrités dans des bâtiments parfaitement isolés, afin de réduire au maximum les émissions de bruits et de poussières, dans le strict respect des normes sectorielles pour nouvelles installations (Exemple : bardages garnis de mousse alvéolaire, captage et collecte des poussières par aspiration forcée).
Etant annoncé qu’il s’agira de la construction d’une nouvelle usine moderne, nous demandons que les produits finis soient stockés dans des trémies équipées d’un registre pour chargement en camion et qu’en conséquence, il n’y aura plus de stock-piles nécessitant l’usage de pelleteuses pour le chargement des camions, comme pratiqué actuellement. Il s’agit d’une pratique révolue dès lors qu’elle est trop génératrice de poussières et de bruits.
2) Nous demandons que la production des concassés lavés de fine granulométrie, et autres catégories éventuelles, soit réalisée à l’intérieur du périmètre inscrit au Plan de secteur revu par l’AGW du 8 août 2019. Il s’agit donc de ne plus traiter ces concassés sur le site du Perlonjour ou dans toute autre unité de traitement extérieure.
3) Nous insistons pour que les incidences (énumérées ci-dessous), pouvant compromettre la stabilité des habitations proches, soient développées de manière approfondie dans l’EIE de la demande de permis d’exploiter. C’est-à-dire : a) Le risque d’interpénétration des cônes de rabattement découlant du pompage des eaux d’exhaure des deux sites carriers proches et actuellement en exploitation (Carrières du Hainaut et Carrières du Clypot); b) La synergie entre l’exhaure, les sécheresses (infiltration réduite) et le risque de surexploitation de la nappe aquifère.
4) Etant prévu que l’exploitant poursuivra l’extraction vers l’Ouest et que l’avancée dans le gisement se rapprochera de l’agglomération, nous demandons qu’un état des lieux préalable soit réalisé pour les habitations exposées de la rue de Neufvilles et du chemin du Clypot.
5) Concernant les merlons ainsi que les mottes, nous insistons pour qu’un fossé soit prévu pour récolter les eaux de ruissellement, et ce de toute évidence à l’endroit des habitations proches. De plus, principalement pour les mottes, des fascines à paille seront nécessaires pour endiguer les coulées de boues (inévitables catastrophes fréquentes à la suite du changement climatique galopant).
6) Au sujet des tirs de mines, nous demandons qu’un sismographe témoin soit placé dans une des habitations les plus proches de la rue de Neufvilles et du chemin du Clypot au plus tard début 2030 (Dossier 11211 Plan 03).
7) Tel que figuré sur les plans 01 à 08 du dossier 11211, le tracé de contournement de la rue de Neufvilles (N524) se limite à un tronçon Nord qui aboutit au niveau du nouveau tracé de la route de la Pierre bleue ; cette dernière se prolonge, apparemment, jusqu’à l’entrée de l’agglomération de Neufvilles comme si le statut de route prioritaire lui était donné. Cette configuration du contournement favorise en priorité la liaison de la N524 à la N57, ce qui devrait générer une densification du charroi lourd dans la traversée du centre de Neufvilles dès lors que certains transporteurs routiers y trouveront avantage. Inévitablement la sécurité des usagers de la N524 sera alors très compromise !
Nous sommes d’avis qu’il convient d’éviter cette lacune en privilégiant en premier lieu la liaison Soignies-Neufvilles-Soignies, comme c’est le cas actuellement. Le tracé modifié de la route de la Pierre bleue (RPB) doit se limiter à se greffer sur la N524 à hauteur de l’entrée de la carrière et non pas, comme sur le document précité, donner priorité à la RPB jusqu’à l’entrée de Neufvilles (voir croquis annexé : Projet 2) !
Nous insistons vivement sur ce point particulier car il y va non seulement de la sécurité des usagers mais aussi de la quiétude des riverains du centre de Neufvilles.
Notre proposition présente l’avantage d’une sécurité accrue du fait que le charroi lourd, généré par la carrière, verra son impact réduit puisqu’il ne fera que traverser la N524. Pareille configuration existe à Naast à la traversée rue de Flandre par le charroi lourd transitant de la chaussée du Roeulx vers le site du Perlonjour et vice-versa. Une signalisation adéquate et quelques aménagements des lieux assurent la sécurité des usagers.
8) Etant donné que des périodes de sécheresse intense seront fréquentes durant les années à venir, nous demandons qu’un relevé des mesures de la concentration en particules fines dans la périphérie de l’exploitation et ses alentours soit systématiquement réalisé durant ces périodes critiques. Nous demandons également, à ce sujet, que la mise en œuvre de moyens techniques soit envisagée afin de réduire au maximum la diffusion des particules fines au-delà de l’enceinte limitée par les merlons périphériques (exemple : rideaux d’eau).
9) Nous demandons qu’une alternative dans l’expédition de la production actuelle, tant pour les concassés que pour les produits nobles finis, soit étudiée en vue de réduire l’incidence négative du transport routier (bruits, poussières, vibrations, émissions de CO2, insécurité routière). Vu la densité du charroi que représente déjà la situation actuelle, nous sommes d’avis qu’un volume significatif de ces productions soit expédié par voie ferrée. La proximité de la ligne de chemin de fer et la configuration des voies ferrées de la gare de Soignies sont de nature à permettre cette perspective écologique et solution d’avenir, vu que l’exploitation est prévue pour des décennies.
10) Concernant la route de la Pierre bleue (RPB) et le charroi lourd : dans un premier temps, nous demandons qu’un trajet alternatif sécurisé, évitant les quartiers à forte densité d’habitat soit étudié (en envisageant d’éventuelles alternatives) afin de permettre une déviation immédiate pendant les travaux de détournement. Par la suite, cette déviation sera d’application dans l’éventualité d’un incident mettant cette voirie (RPB) hors service (accident, obstacle, dégradation, entretien, etc.).
Il convient d’éviter – à nouveau – d’insupportables nuisances (charroi lourd journalier, incessants, dangereux, bruyants) dans la rue de Neufvilles et au chemin du Tour, où les habitants seront de plus en plus nombreux (secteur du lotissement Matexi) ! De plus, concernant la destruction occasionnée par le charroi lourd sur ces routes de déviation, nous demandons que les frais de réparation ne soient plus uniquement à charge de la collectivité, mais qu’une partie de ses frais incombe aux exploitants (Sigmaroc et Carrières du Hainaut).
11) Nous demandons que toutes les conditions du prochain permis unique, qui sera octroyé pour une durée de 20 ans à la S.C.A. Carrières du Hainaut, soient reconduites et respectées si l’exploitation devait être rachetée par un autre opérateur industriel dans l’avenir. Des garanties doivent être prises à cet égard.
12) Nous demandons que soit explicité dans le futur permis de quel droit, belge ou anglais, la société actionnaire Sigmaroc dépend et quelles lois lui seront applicables dans le contexte du Brexit ?
13) Concernant la réduction annoncée de 30 % des nuisances sonores, nous demandons à combien de décibels audibles cela correspond et à quelle distance ?
14) Concernant les merlons, nous demandons : – que l’EIE confirme que la hauteur prévue de 10 mètres le sera bien après tassement, – que l’EIE évalue quel sera le délai pour que la verdurisation et le reboisement soient suffisamment développés afin d’assurer leur efficacité dans l’atténuation des bruits et de la diffusion des poussières, étant donné que ce délai dépendra du soin apporté dans l’ordre de dépôt des terres argilo-limoneuses et des terres arables.
15) Concernant les horaires d’exploitation, nous demandons leur strict respect et un contrôle fréquent (que ce soit pour le charroi, la production, le nettoyage, la maintenance et la réparation des équipements, ou de toutes autres natures) soient imposés dans le futur permis. Il est fréquent que des nuisances sonores élevées soient perçues largement en dehors des plages horaires imposées actuellement ! Nous rappelons également la présence d’un trafic de charroi lourd et bruyant bien avant 6h00 dans plusieurs rues de l’entité.
16) Concernant le stockage des déchets nucléaires envisagé en Région wallonne, nous demandons que le site désaffecté en fin d’exploitation ne puisse accueillir un quelconque entreposage de matières à potentiel radioactif.Nous demandons également que les remblaiements prévus en fin d’exploitation soient totalement exempts de déchets divers.
17) Nous rappelons et demandons, une fois de plus, qu’une conduite volontariste en matière de valorisation des stériles soit étudiée et mise en œuvre afin d’assurer une meilleure économie du sol.
18) Nous demandons que l’auteur de l’EIE insiste pour que le maintien du Comité d’accompagnement actuel, facilitant le dialogue entre l’exploitant et les riverains, soit imposé dans le futur permis. Contrairement à ce qui se passe actuellement, nous souhaitons vivement que ce Comité soit mieux rencontré et suivi par l’autorité communale.
19) Nous demandons que la chapelle dite de Saint-Moulin, à valeur historique et reprise à l’Inventaire du Patrimoine monumental, soit déplacée et préservée hors de toutes zones d’exploitation.
20) Réaménagement final du site d’exploitation. Nous demandons qu’un cautionnement annuel, sur base du coût total évalué de réaménagement en fin d’exploitation, soit établi. L’évaluation du coût des travaux devrait comprendre : – Travaux de démontage, de démolition et de démantèlement des dépendances, équipements et installations ; – Nivellement, sécurisation, nettoyage ; – Réaménagement des terrains industriels à des fins agricoles (ou autres éventuellement) ; – Sécurisation des falaises ; – Plantation d’arbres aux abords du site ; – Divers et imprévus.Le montant de la caution sera ajusté chaque année.
21) Nous souhaitons connaître quel sera le ratio : Production granulat commercialisé / Production roche ornementale commercialisée.
Dans l’attente de voir aborder chacun de ces points dans l’étude d’incidences sur l’environnement, nous vous prions d’agréer, Madame la Bourgmestre, Madame et Messieurs les Échevins, nos meilleures salutations.
Pevernagie
9 Sep 2020Bonjour,
J ai envoyé ce couriel a l urbanisme par email. Voyez leur reponse ci dessous. J espère que ca aiderai certains d’entre vous.
« Malheureusement votre courriel n’est pas recevable.
Pour être recevable vous devez envoyer vos remarques, questions, observations par écrit au Collège communal et en envoyer copie au Demandeur.
Vous devez également y mentionner vos coordonnées complètes ; NOM, Prénom, Adresse.
Ci-dessous, l’extrait de l’avis publié dans le cadre de la réunion d’information préalable du public dont question :
Toute personne peut, dans un délai de 15 jours suivant le dernier jour de la mise en ligne de la présentation vidéo, émettre ses observations, suggestions et demande de mise en évidence de points particuliers concernant le projet ainsi que présenter les alternatives techniques pouvant raisonnablement être envisagées par le demandeur afin qu’il en soit tenu compte lors de la réalisation de l’étude d’incidences, en les adressant par écrit au Collège communal de Soignies, place Verte 32 à 7060 Soignies, en y indiquant ses nom et adresse, avec copie à la S.C.A. CARRIERES DU HAINAUT – rue de Cognebeau 245 à 7060 SOIGNIES.
Votre courrier doit nous être envoyé ou déposé au service Environnement au plus tard ce vendredi 11 septembre 2020 pour être recevable. »
Webmaster
9 Sep 2020Bonjour, Dans certains cas, les courriers de réclamation peuvent être envoyés par mail au service de l’Urbanisme de la Ville de Soignies, mais cela ne semble pas le cas ici. Nous ne pouvons que vous inviter à rédiger un courrier qui reprend vos coordonnées (Nom, Prénom, adresse) et que vous adressez au Collège communal (courrier à envoyer par poste ou à déposer dans la boîte aux lettres de l’hôtel de Ville, Place Verte 32). Vous reprenez les arguments qui vous semblent les plus adéquats de votre point de vue, en fonction de votre situation (riverain, habitant de Neufvilles ou d’un quartier de Soignies proche de la carrière, citoyen, etc.). Vous faites une copie avant envoi pour la transmettre aux Carrières du Hainaut. C’est du boulot, mais cela vaut la peine de participer à l’enquête publique pour que l’étude d’incidences soit aussi approfondie que possible.